Vivier de la famille Von valendras
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Vivier de la famille Von valendras


 
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 Le Poulaud

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Pierre_von_kolspinne
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Pierre_von_kolspinne


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MessageSujet: Le Poulaud   Le Poulaud EmptyDim 21 Fév 2010 - 8:48

Il y a bien longtemps de cela vivait, en pays de Bresse, un poulet d’un âge avancé. Doté d’une ascendance prestigieuse, originaire des pays italophones, notre poulet était doté d’une solide réputation.

Le volatile aimait en public à faire admirer sa belle plume. Mais en privé, il préférait s’adonner aux plaisirs du lucre et de la luxure, multipliant les relations, parfois, souvent disent certains, contre nature.

Son autre passion était celle des choses brillantes. Sans doute coulait-il un peu de sang de pie dans ses veines. Sa passion, vorace, le poussait à chercher à collectionner les couronnes. Aurait il pu les avoir toutes, qu’il les aurait toutes collectionnées.

Mais un jour, ce qui devait arriver arriva. A force de luxure vint au monde un enfant. Oh certes, ce n’était point la première fois. L’animal de basse cour en avait déjà eu auparavant. Mais cette fois il s’agissait d’un enfant spécial, résultat d’une de ces relations contre nature. Une sorte de monstre hybride. Mi gallinacé mi amphibien, mi poule mi crapaud. Un poulaud.

Notre poulet qui, au fond de lui devait avoir un cœur, ou que la honte rongeait, voulu au premier abord garder le poulaud auprès de lui. Mais bien vite se révéla que de la substance paternelle, le monstre avait hérité le gout de la luxure et des choses brillantes. Bon sang ne saurait mentir.

Malheureusement pour notre bressant, sa progéniture n’avait pas hérité de sa discrétion, et tout le monde connaissait et ses coucheries, souvent aussi contre nature, et ses continuelles chasses à la couronne.

Notre gallinacé en chef, sentant que sa réputation et celle de sa basse cour pourrait en prendre un coup, se résolu à se débarrasser de cette descendance devenue gênante. Ne me demandez pas comment il s’y prit. Ne me demandez pas quelle ruse sa matière grise développa. Toujours est-il qu’il arriva à se débarrasser du poulaud et à le placer dans une autre basse cour, tout autant rivale que prestigieuse. Au mieux, c’est cette nouvelle basse cour dont la réputation serait ternie. Au pire, il serait débarrassé de la gênante.

Le fermier aurait surement dû, dés le départ, en faire un chapon, car comme dit l’adage, un chapon cha pond pas.

Notre monstre de foire grandit, et grandi tant, que devint un jour poulaud adulte. Et grandit avec lui toutes ses tares. On murmure souvent ses coucheries avec le ptit Lu dont nous parlions tout à l’heure. Et même, pour s’en rapprocher, notre animal de foire réussi, par quelques subterfuges, à envoyer ad patre un des membres de sa nouvelles famille, récupérant une couronne qui, géographiquement le rapprocha du ptit Lu.

Mais voilà, toute bonne chose a une fin. Et quand la pauvrette eut tiré de sa nouvelle famille tout ce qu’elle pouvait tirer, rompis t’elle ses nouveaux liens de parenté et retourna t’elle auprès de son vrais géniteur. Dans l’espoir, bien entendu, d’en tirer quelques joyaux. De la couronne, bien entendu.

Si un Chapon cha pond pas, un poulet, lui, rien ne l’arrête. Et notre vieux gallinacé avait, pendant ce temps, œuvré à se donner nouvelle descendance, plus officielle celle là. Oh, bien sur, le poulaud aurait pu se débarrasser de cette progéniture là. Mais il est des choses que même un poulaud n’arrive pas à faire. C’est que le vieux gallinacé veillait au grain et donna du grain à moudre à notre poulaud. Pauvre enfant qui voit là ses ambitions mises en échec. Car ce n’est pas à un vieux poulet que l’on apprend à caqueter. Et pas à notre poulet que l’on apprend à chasser la couronne.

Alors donc, notre poulaud, pris partie de trouver nouvelle famille.

Nobles de Savoie, ayez bon cœur, et ouvrez les portes de vos familles à la pauvre déshéritée. A n’en pas douter, elle vous procurera satisfaction avant de vous plonger dans un sommeil profond et éternel.
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